Hally Ruth Siddons
Volets « Communauté »
Hally Ruth Siddons [BA (Hon) Western; A Mus, Western Cons Music] est résidente d’Ottawa depuis 34 ans et est considérée comme un pilier de la communauté.
Fervente partisane de la sensibilisation à la musique dans les écoles, Mme Siddons a développé des programmes consacrés à cette discipline dans plusieurs pays, notamment au Canada, en Angleterre et aux États-Unis. Grâce à son travail, des orchestres et des groupes régulièrement primés ont ainsi vu le jour. Après son retour des États-Unis au Canada en 1985, elle enseigne au Carleton Board of Education (avant sa fusion avec Ottawa) et dirige l’Orchestre des jeunes d’Ottawa de l’OBE. Elle fonde et dirige également l’Orchestre des jeunes de Kanata (1986) et elle y lance l’année d’après le programme de musique instrumentale de la nouvelle école primaire Bridlewood. Elle rejoint ensuite l’école Stephen Leacock où elle continue à développer son programme de musique instrumentale jusqu’à la retraite.
Hally Siddons a imaginé sa propre narration de l’histoire de la musique et un programme d’écoute destiné à tous ses étudiants, après avoir réalisé qu’ils ne pouvaient ni comprendre ni apprécier Mozart ou Bach s’ils ne connaissaient pas l’époque dans laquelle vivaient ces artistes. Dans ses concerts et ses ensembles de jeunes, elle inclut des œuvres musicales de toutes époques et participe à de nombreux festivals et tournées.
Mme. Siddons est reconnue pour son implication bénévole au sein de la communauté, notamment en tant que membre du conseil des parents de Carleton Heights (1985-1987), membre du comité des anciens élèves de l’université de Western Ontario (UWO) (2005-2008), membre de l’Intermediate Music Subject Council (CBE) (1987-2001) et présidente de la Ashbury Guild (1996-1997). Elle a également été membre du conseil d’administration du Ashbury College (1997-2003) et de son conseil de fondation (2004-11) ; membre du comité consultatif sur les arts de la ville d’Ottawa (2002-05) ; membre du conseil des Amis de la salle de concert (2011-19) ; et Ami du CNA de 1985 à ce jour.
Elle a en outre été honorée pour ses services avec l’Appreciation Award du Bridlewood Senior Band en 1988 ; le Kanata Music Association Honorary Member la même année ; Musicfest Canada, le festival de musique Kiwanis, le Canada’s Wonderland Festival – plusieurs Gold Awards et 1ère places de 1989 à 2000 ; le Carleton Board of Education 1990 – Dedication to Duty Award ; l’Appreciation Award du Stephen Leacock Concert Band 1993-94 ; le Marjorie Loughrey Lifetime Achievement Arts Award ; les YWCA Women of Distinction Awards : The Arts Nominee, 1998, 2001 ; In Appreciation for your Dedication and Commitment to the Music Programme – Stephen Leacock Public School, 2001 ; Ashbury College Foundation Board Appreciation of Service Award, 2011 ; et Women Graduates’ USA – Appreciation Award en 2014. De plus, Mme Siddons a été récompensée pour son travail bénévole pour la Fédération Canadienne des Femmes Diplômées des Universités (FCFDU). Après avoir occupé plusieurs postes au sein du conseil d’administration de la FCFDU-Ottawa, elle en devient présidente de 2004 à 2006. Elle a également co-présidé le comité local d’organisation de l’assemblée générale annuelle de la FCFDU à Ottawa en 2010.
Parmi les réussites les plus remarquables de Hally Siddons, on peut citer ses efforts pour promouvoir l’éducation des femmes au niveau international. Son départ à la retraite lui a donné le temps d’étudier en profondeur les problématiques à ce sujet. En 2010, après avoir rencontré le président de la Commission Indépendante des Droits de l’Homme en Afghanistan et en avoir appris davantage sur le sort des femmes afghanes, elle comprend que les citoyennes canadiennes peuvent leur venir en aide. Elle fonde alors un groupe d’étude et de sensibilisation externe au CFUW-Ottawa, appelé University Women Helping Afghan Women (UWHAW). Aujourd’hui encore, une cinquantaine de membres continuent de s’informer sur les problèmes auxquels sont confrontées les femmes en Afghanistan, de les faire connaître aux niveaux local, national et international, de les défendre, ainsi que de leur offrir leur soutien. L’UWHAW reconnaît que l’éducation, et en particulier celui des femmes, est un élément clé pour l’avenir de l’Afghanistan. En juillet 2019, le groupe récolte près de 150 000 dollars pour financer des bourses d’études pour des jeunes femmes à l’université Gawharshad de Kaboul.
À l’aide des Affaires Mondiales Canada, du Développement International, de politiciens canadiens, ambassades et universités, Mme Siddons, basée à Ottawa, a créé un vaste réseau dans le cadre de son travail en Afghanistan. Ce réseau s’est étendu grâce à ses contacts avec deux des missions permanentes des Nations Unies. Elle travaille actuellement avec un groupe d’étude national du CFUW pour l’Afghanistan et a été invitée à prendre la parole dans des associations locales et des assemblées générales au Canada et aux États-Unis. Elle a fait plusieurs conférences au CSW des Nations Unies à New York et à la Triennale internationale des femmes diplômées à Istanbul. Elle est particulièrement reconnaissante envers le Canada pour sa contribution en Afghanistan, mais le travail n’est pas terminé et elle est convaincue que nous devons continuer à faire avancer cette cause
Les efforts et le dévouement de Hally Siddons ont été reconnus au niveau international et ont permis à de nombreux membres de l’Ottawa Club de devenir des citoyens mieux informés et plus empathiques. Elle continue d’être un membre actif et respecté du CFUW-Ottawa. Elle a également été reconnue comme une « femme remarquable » au CFUW National lors de l’assemblée générale annuelle organisée à l’occasion de son centenaire à Winnipeg en 2019.
Mme Hally Siddons a su concilier vie familiale et travail communautaire tout au long de ces années, mais elle a aussi eu la chance de voyager à l’étranger. Ses voyages n’ont fait que renforcer sa fascination pour les affaires internationales et sa conviction profonde qu’en tant que femmes canadiennes éduquées, nous avons la responsabilité d’apporter notre contribution. Après avoir visité divers pays du tiers monde, les horreurs du front occidental et la tragédie de pays tels que la Pologne pendant la dernière guerre, elle ressent avec passion le besoin et l’obligation de faire entendre sa voix en tant que femme et d’agir dans le reste du monde.
Traduction fournie grâce à Adrien-Alexandre Allin