Marion Dewar


Marion Dewar

Pionnières remarquables

Marion Dewar a travaillé sans relâche pour obtenir des logements à but non lucratif, de meilleurs transports publics, un soutien et un encouragement aux arts, à la paix et aux droits des femmes. Elle a défendu l’égalité des minorités visibles, des gais et des lesbiennes, et a été une force active dans le soutien des réfugiés.

Mme Dewar a occupé de nombreuses fonctions politiques, dont celles de 52e mairesse d’Ottawa (1978-1985), de présidente du Nouveau parti démocratique fédéral (1985-1987) et de députée de la circonscription de Hamilton Mountain (1987-1988). Avant de devenir mairesse, elle a été conseillère municipale de Britannia Ward (1973-1974), contrôleure municipale (1975-1978) et adjointe au maire (1974-1978).

Elle a également été présidente de la Commission des services de police d’Ottawa-Carleton qui a supervisé la fusion des forces de police d’Ottawa, de Nepean et de Gloucester.

Avant d’entrer en politique, Marion Dewar a obtenu son diplôme de l’école d’infirmières Saint Joseph’s de Kingston, Ontario, en 1949. Elle a ensuite été infirmière dans la région d’Ottawa jusqu’en 1952. Elle a plus tard étudié les sciences infirmières et la santé publique à l’université d’Ottawa et a été infirmière de santé publique de 1969 à 1971.

En tant que mairesse, Marion Dewar a facilité la participation des citoyens au processus décisionnel municipal et a grandement amélioré l’accès aux logements à bas prix et aux services de garde d’enfants. Elle a donné l’exemple en aidant les groupes à se rapprocher les uns des autres et s’est distinguée en tant que négociatrice acharnée dans le cadre du projet du Centre Rideau. Elle a également introduit les référendums sur le désarmement dans la politique municipale et a encouragé d’autres municipalités à faire de même. En tant que militante pour la paix, elle a fait un piquet de grève à l’ambassade des États-Unis à Ottawa après l’invasion américaine de la Grenade en 1983.

Par ailleurs, l’un de ses plus grands héritages est son leadership dans le Projet 4000 (1979-1980) qui a encouragé les citoyens d’Ottawa à parrainer 4 000 réfugiés vietnamiens, cambodgiens et laotiens, aussi appelés « boat people ». En 1985, le Canada était l’un des pays qui avaient accueilli le plus de réfugiés d’Asie du Sud-Est, faisant d’Ottawa un modèle pour les autres villes jusqu’à aujourd’hui.

En plus de ses activités politiques, Mme Dewar a fait du bénévolat pour de nombreuses organisations communautaires, dont la Ottawa Women’s Credit Union. En 1995, elle est devenue présidente d’Oxfam Canada.

Pour sa contribution, Mme Dewar est devenue membre de l’Ordre du Canada, la plus haute distinction civile du Canada, en 2002. Sa mention se lit comme suit : « En tant que mairesse de la ville d’Ottawa, elle a apporté un certain nombre d’améliorations au tissu social de la région. Sous sa direction, l’accès à des services de garde d’enfants abordables et à des logements à but non lucratif a été amélioré, les services de soutien aux personnes âgées et aux personnes handicapées ont augmenté, et la communauté a accueilli des milliers de réfugiés. Elle continue d’être active et de rassembler des personnes de toutes les facettes du spectre politique pour travailler à des causes qui transcendent la vie partisane ».

Le 25 septembre 1999, la ville a également salué son engagement en donnant le nom de Marion Dewar Plaza à un site. Situé à côté du complexe de l’hôtel de ville d’Ottawa, ce complexe accueille de nombreux festivals et événements spéciaux locaux.

En reconnaissance de son travail exceptionnel au nom des réfugiés et des immigrants, l’Organisation communautaire des services aux immigrants d’Ottawa (OCISO) a créé en 2009 le Fonds de bourses d’études Marion Dewar, doté d’un legs qui aide à payer les frais de scolarité et les articles nécessaires aux études postsecondaires des élèves réfugiés et immigrants du secondaire.

Aujourd’hui, grâce au leadership de Marion Dewar, Ottawa est une ville plus forte et plus inclusive.

 

Rédigé par Kerry Smith et traduction fournie grâce à Maureen Kaneza

 

Sources

Gorham, D. (2016, September 13). Marion Dewar: A Life of Action by Deborah Gorham. Retrieved January 18, 2021, from https://www.goodreads.com/book/show/30038144-marion-dewar

Marion Dewar. (2021, January 02). Retrieved January 18, 2021, from https://en.wikipedia.org/wiki/Marion_Dewar

Ottawa Citizen. (2017, May 06). Capital Facts: The refugee project that forever shaped Ottawa. Retrieved January 18, 2021, from https://ottawacitizen.com/news/local-news/capital-facts-the-refugee-project-that-forever-shaped-ottawa

The Canadian Encyclopaedia. (2011, October 17). Marion Dewar. Retrieved January 19, 2021, from https://www.thecanadianencyclopedia.ca/en/article/marion-dewar