Heather Menzies


Heather Menzies

Contribution d’une vie

Heather Menzies est une militante de longue date dans le mouvement des droits des femmes, de la justice sociale et de la politique culturelle. Ces dernières années, elle s’est consacrée à apporter des changements nécessaires à la réconciliation des relations entre les peuples autochtones et non-autochtones du Canada.

Mme Menzies a été journaliste, enseignante, oratrice acclamée et écrivaine récompensée. Grâce aux connaissances acquises dans le cadre d’études universitaires sur les changements de la société dus à l’essor de la technologie, elle est devenue une porte-parole respectée de ceux et celles qui mettent en garde contre l’invasion croissante des technologies numériques dans nos vies. Elle a utilisé sa perspective féministe pour souligner comment les femmes en particulier seront touchées par les changements que nous vivons.

Heather Menzies a obtenu un baccalauréat en sociologie à l’Université McGill en 1970. Au début de sa carrière, elle a été journaliste au Edmonton Journal (1974-76) et plus tard, chroniqueuse au Winnipeg Tribune (1978-1980). Après avoir acquis cette expérience dans la presse écrite, elle a écrit des livres et des articles destinés à un lectorat universitaire et non universitaire, dans lesquels elle décrit clairement l’impact et les conséquences des changements rapides que nous connaissons dans notre vie, notre travail et notre société. Elle est l’auteure de dix livres (Reclaiming the Commons; Enter Mourning; No Time: Stress and the Crisis of Modern Life; Whose Brave New World?; By the Labour of Their Hands : The Story of Ontario Cheddar Cheese ; Fastforward and Out of Control ; Women and the Chip ; Canada in the Global Village ; Computers on the Job ; et The Railroad’s Not Enough).

Mme Menzies a reçu le prix du livre d’Ottawa (non-fiction) en 2006, pour No Time: Stress and the Crisis of Modern Life, et à nouveau en 2015, pour Reclaiming the Commons for the Common Good. Deux de ses livres ont figuré sur la liste des «100 meilleurs livres » du Globe and Mail en 2005 et 2009 (pour No Time et Enter Mourning).

Heather Menzies est professeure adjointe à la School of Indigenous and Canadian Studies de l’Université Carleton. À ce titre, elle examine comment le Canada et les personnes qui y vivent sont façonnés par les tendances sociales, politiques et économiques associées au post-industrialisme, au post-modernisme et à la mondialisation, et comment ils y réagissent. Plusieurs étudiants qui ont suivi son cours d’études canadiennes, « Le Canada à l’ère post-industrielle », ont fait l’éloge de sa passion et de ses connaissances.

Son CV académique répertorie des chapitres de livres (8), des articles dans des revues scientifiques de référence (7), d’autres articles de revues et magazines (18) et de nombreuses conférences.

Heather Menzies ne s’est pas limitée à la presse écrite comme seul moyen de communiquer ses idées sur notre monde en constante évolution. Elle a produit et partiellement réalisé une série de 12 vidéos intitulée « Le Canada dans le village global », et a également réalisé et produit un documentaire sur la physicienne canadienne et militante pour la paix, Ursula Franklin, intitulé « L’âme d’un scientifique ». En outre, elle a été conférencière, commentatrice d’émissions de radio et conférencière invitée dans de nombreuses universités canadiennes. Mme Menzies utilise sa capacité unique à détailler et à expliquer, tant au niveau base qu’au niveau intellectuel, les changements qui se produisent autour de nous et la façon dont ils affectent nos vies, nos relations et notre santé.

Le rôle de Mme Menzies en tant que fervente militante de la justice sociale l’a amenée à être nommée au conseil national d’Amnistie internationale Canada (section anglophone ; 1979-81). Elle est membre fondatrice du Projet pour la santé des femmes, basé à Ottawa, qui soutient les victimes de la violence sexiste dans des endroits comme la Bosnie et la Somalie. Elle a été présidente de la Writers’ Union of Canada (2015-2016), et a précédemment siégé au conseil d’administration du Centre canadien de politiques alternatives et a été directrice de l’exécutif national d’Amnistie Internationale Canada.

En 2007, l’Université Concordia a décerné un doctorat honorifique à Heather Menzies pour son travail de pionnière et ses analyses. Dans la citation de l’Université Concordia, on peut lire : « … Mme Menzies a également été la pionnière des analyses féministes canadiennes sur la technologie numérique grâce à son analyse précoce de l’impact de l’informatisation sur le travail des femmes et à ses réflexions sur la nature de la technologie, du temps et de la santé ».

En 2013, Heather Menzies a reçu l’Ordre du Canada pour ses « contributions au discours public ».

Heather Menzies vit actuellement sur le territoire Snuneymuxw non cédé en Colombie-Britannique et sa longue liste d’activités et de réalisations a été une inspiration pour tous ceux et celles qui la connaissent ou qui connaissent son travail. Pour Mme Menzies, les nombreuses reconnaissances de ses pairs sont gratifiantes, mais ce qui est plus important pour elle, c’est la réponse positive qu’elle reçoit de ceux d’entre nous qui se tournent vers des leaders comme elle pour nous guider en ces temps difficiles. Trop souvent, nous acclamons et acceptons les nouvelles technologies qui touchent tous les aspects de notre vie. Heureusement, nous avons des personnes comme Heather Menzies qui sont capables de se demander pourquoi nous avons besoin de ces technologies, et de nous mettre en garde contre l’acceptation aveugle de ces nouvelles idées sans en envisager les conséquences.

 

Traduction fournie grâce à Maureen Kaneza