Diane Deans


Diane Deans

Contribution d’une vie

Diane Deans était une bâtisseuse de la ville, une porte-parole de sa collectivité et une promotrice d’une économie forte à Ottawa. Elle a aussi joué un rôle de premier plan dans le développement communautaire et social, la protection de l’environnement et la santé publique. Elle a fait entendre la voix des femmes sur de nombreuses questions d’intérêt public et a servi de mentor pour la prochaine génération de femmes dirigeantes.

Mme Deans a quitté la politique municipale en novembre 2022 après avoir servi les résidents du quartier Gloucester-Southgate et la ville d’Ottawa pendant 28 ans. Au cours de ses huit mandats consécutifs au conseil municipal, elle a apporté de nombreuses contributions durables à la ville. Elle a réussi à bâtir des communautés fortes, saines et où il fait bon vivre, dotées de solides infrastructures, tout en s’efforçant de maintenir les impôts à un niveau abordable pour les résidents d’Ottawa.

Diane s’est intéressée à la politique dès son jeune âge, alors que sa mère invitait ses voisins à prendre le thé pour rencontrer les candidats politiques locaux. Ces activités ont éveillé très tôt son intérêt pour les politiques publiques et la politique. Pendant qu’elle étudiait pour obtenir un baccalauréat ès arts à l’Université de Guelph, elle est devenue membre de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants, la voix nationale des étudiants universitaires. Deux ans plus tard, elle est devenue directrice nationale de la Fédération, s’employant à sensibiliser tous les ordres de gouvernement aux questions touchant les étudiants. Après avoir obtenu son diplôme, son vif intérêt pour la politique l’a amenée à travailler sur la Colline du Parlement comme chercheuse et conseillère en relations avec les médias. Lorsqu’elle a quitté son poste sur la Colline du Parlement pour rester à la maison et élever sa fille, sa participation active aux activités scolaires de son enfant lui a donné l’occasion de s’informer directement auprès d’autres parents sur les questions et les préoccupations de la communauté. Désireuse d’en faire davantage pour la communauté, Diane a décidé de se présenter aux élections municipales et a remporté une course électorale acharnée pour devenir conseillère municipale d’Ottawa en 1994.

Au cours de ses années de mandat, Diane Deans a accompli d’impressionnantes réalisations. Elle a fait campagne avec succès pour obtenir le financement nécessaire à la construction d’une grande succursale de secteur de la Bibliothèque publique d’Ottawa (BPO) afin d’offrir des services bibliothécaires dans une région qui en avait trop peu selon les statistiques de la BPO. La bibliothèque du secteur Greenboro est devenue une réalité grâce à son travail acharné, à une époque où la Ville vivait des années d’austérité financière.

Parallèlement, Diane a su bâtir des communautés saines en veillant à ce que le budget de la Ville prévoie des fonds pour les parcs, les équipements de jeux, les jeux d’eau, la création et l’amélioration des routes, les trottoirs, la plantation d’arbres, l’éclairage de sécurité, les passages pour piétons et les feux de signalisation. Elle a aussi obtenu les fonds nécessaires pour concevoir et effectuer le projet d’agrandissement du centre communautaire de Greenboro. Avec sa bibliothèque adjacente, ce complexe demeure toujours un centre important pour la communauté.

Diane a également soutenu des causes environnementales tout au long de sa carrière, notamment la création de l’espace naturel Greenboro Turtlehead, une zone écologiquement fragile.

En 2001, la province de l’Ontario a ordonné la fusion de onze municipalités de la région d’Ottawa-Carleton pour former la nouvelle Ville d’Ottawa. Diane a donc été choisie afin de présider le comité supervisant l’harmonisation des onze règlements municipaux pour en faire de nouveaux règlements uniformes dans l’ensemble de la Ville. Cet exercice colossal et essentiel a nécessité l’examen de chaque règlement des anciennes municipalités, l’évaluation des meilleures pratiques municipales à l’échelle du pays, la tenue de consultations publiques et l’approbation par le conseil municipal de chaque nouveau règlement, qu’il s’agisse du déneigement, du contrôle des animaux, des normes de propriété et plus encore.

Diane a montré son profond intérêt pour la santé publique lorsqu’elle a voté, en 2001, en faveur de l’une des questions de politique sociale les plus avant-gardistes débattues par le conseil municipal d’Ottawa : le règlement municipal antitabac. À l’époque, cette politique était très controversée, mais Ottawa est devenue la première grande ville du pays à réussir à interdire le tabagisme dans les milieux de travail et les espaces publics, protégeant ainsi les résidents des dangers de la fumée secondaire. D’autres municipalités du pays ont ensuite emboîté le pas d’Ottawa.

Diane était une pionnière. Elle est la femme ayant siégé le plus longtemps au conseil municipal d’Ottawa, soit pendant huit mandats consécutifs et 28 ans en tout. Au cours de cette période, les conseillères municipales ne représentaient environ qu’un quart du conseil.

Aujourd’hui, Diane Deans demeure un modèle, ayant servi de mentor à de nombreuses femmes pour qu’elles s’engagent en politique et dans leur communauté. Elle a été le mentor de la conseillère Jessica Bradley, qu’elle avait embauchée pour travailler dans son bureau. Elle a été la première membre du conseil municipal à célébrer la Journée internationale des femmes en organisant une activité annuelle pour inspirer et honorer les femmes exceptionnelles d’Ottawa, et a travaillé sans relâche pour promouvoir l’équité entre les sexes à l’Hôtel de Ville. En 2018, elle a défendu et présenté une motion au conseil pour établir la Stratégie sur la condition féminine et l’équité des genres, qui visait à examiner toutes les questions d’ordre municipal dans une perspective axée sur l’équité des genres, où les préoccupations et les points de vue des femmes sont pris en compte dans l’élaboration des politiques et des programmes de la Ville. Aujourd’hui, il s’agit d’une pratique courante.

En étroite collaboration avec le Service des incendies d’Ottawa, Diane a supervisé le lancement et la promotion du Camp FPEF (Femmes pompières en formation), un programme destiné aux jeunes femmes de 15 à 19 ans qui les incite à poursuivre une carrière au sein du Service des incendies. Ce programme est devenu plus inclusif : les jeunes femmes, les jeunes non binaires et les jeunes transgenres de tous les milieux sociaux sont maintenant invités à y participer.

Diane Deans a été présidente du Comité des services communautaires et de protection de la Ville jusqu’à ce qu’elle devienne la première femme à présider la Commission de service de police de la Ville en 2018. Elle a aussi siégé au Comité des transports, au Comité des finances et du développement économique, au Comité des services aux membres et à la Société d’aménagement des terrains communautaires d’Ottawa. Elle a également coprésidé la Table ronde des aînés.

Parmi ses nombreuses réalisations, Diane a joué un rôle de premier plan pour que la Ville d’Ottawa conserve des terrains excédentaires dans la communauté d’Albion/Heatherington, l’un des quartiers qu’elle représentait. Elle a aussi travaillé en étroite collaboration avec le Club des garçons et filles pour acquérir l’emplacement de son nouveau pavillon.

Diane a été honorée pour ses contributions exceptionnelles. Elle a été lauréate du Prix d’excellence du directeur municipal pour son leadership, coprésidente honoraire de la campagne Centraide de la Ville d’Ottawa, lauréate de l’Ordre de l’amitié de la Bibliothèque publique d’Ottawa et lauréate du Prix de la femme de l’année du Choix du consommateur. Toutefois, la récompense la plus prestigieuse que Diane ait jamais reçue est l’extraordinaire soutien des électeurs qu’elle a représentés pendant 28 ans.

Pendant son mandat au conseil municipal d’Ottawa, on l’appelait la voix de la raison et la conscience du conseil. Elle a toujours plaidé en faveur d’un Ottawa plus progressiste et prôné la bonne gouvernance par la responsabilité et la transparence à l’égard des questions touchant l’ensemble de la ville. Elle était aussi connue pour défendre les personnes dans le besoin et pour être passionnée, courageuse et bienveillante.

En 2024, après son décès, le conseil municipal d’Ottawa a voté pour que le Centre communautaire de Greenboro soit nommé en son honneur afin de souligner son engagement et son apport exceptionnels à son quartier et à la Ville d’Ottawa.

 

Traduction fournie grâce à Karl Thomassin.